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Les
interventions structurelles de l'Union Européenne (Fonds
Structurels et Fond de Cohésion) seront révisés
à la fin de la période actuelle de programmation (1994-1999).
La priorité politique de la cohésion économique
et sociale sera toutefois maintenue.
D'autre part, à l'horizon de l'an 2000 vont se produire d'autres
événements particulièrement importants dans
le cadre de l'Union Européenne (l'entrée en vigueur
totale de la troisième phase de l'Union Monétaire
et l'adhésion des pays de l'Est).
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Dans
ce contexte d'interventions structurelles, la CAPV et plus concrètement
Gipuzkoa, a obtenu pendant la période de programmation actuelle
(1994 - 1999) un accès au financement structurel communautaire
adapté, étant donné que nous ne pouvons pas
avoir accès au financement associé aux régions
objectif 1, vu le volume de notre PIB (92% de la moyenne communautaire
dans le cas de la CAPV et 94% de la moyenne communautaire dans le
cas de Gipuzkoa).
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La participation élevée, tant au niveau de l'État
espagnol que de l'ensemble de l'Union, dans la captation de ressources
de l'objectif 2, ainsi que l'accès au financement prévu
dans les objectifs 3, 4 5a et 5b, et, de manière beaucoup
plus faible, aux différentes Initiatives Communautaires et
au Fond de Cohésion, ont permis l'obtention d'un flux important
de ressources financières de la part de la CAPV et de Gipuzkoa.
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Dans
l'ensemble des régions européennes, Gipuzkoa se caractérise
par son taux de chômage élevé, sa spécialisation
industrielle et son PIB par habitant légèrement inférieur
à la moyenne communautaire. Ces variables définissent
les caractéristiques structurelles de notre économie
et les indicateurs centraux d'accès pour la prochaine période
de programmation 2000-2006 au financement des Fonds Structurels.
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Tableau.6.1.
La CAPV et Gipuzkoa dans le contexte européen
(millions
de ptas.)
NDICATEUR
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POSITION
(CAPV*)
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CAPV
(Indice UE15=100)
|
Gipuzkoa
(Indice UE15=100)
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PIB par habitant (1994)
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110
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92
|
94
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Taux de chômage (1995)
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197
|
215
|
222
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Emploi industriel (%) (1995)
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24
|
125
|
145
|
Population (1994)
|
59
|
--
|
--
|
Taux de chômage des jeunes (1995)
|
196
|
235
|
188
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(*)
Sur les 204 régions européennes (NUTS II)
| euros
|
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À
la fin de la période de programmation actuelle 1994-1999
s'ouvrira une nouvelle période de programmation 2000-2006,
qui connaîtra une réorientation notable des politiques
d'intervention structurelle de la Commission.
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L'Agenda 2000 pose déjà les orientations de base prévues
pour l'action de la Commission dans cette nouvelle période,
comme indiqué dans le tableau ci-dessous.
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Tableau 6.2. Programme de la période
2000-2006 (Agenda 2000)
1.
LÉGÈRE DIMINUTION DE LA QUANTITÉ
DES FONDS STRUCTURELS PAR RAPPORT À LA PÉRIODE
PRÉCÉDENTE
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-
218.400 millions d'Écus (prix de 1999) pour
les quinze États membres actuellement.
-
Les transferts globaux (Fonds Structurels et Fond
de Cohésion) ne devront pas dépasser
4% du PIB d'un État membre actuel ou futur.
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2.
RÉDUCTION DU NOMBRE D'OBJECTIFS
|
-
Trois objectifs (deux régionaux et un objectif
horizontal destiné aux ressources humaines)
par rapport aux sept existants à l'heure actuelle.
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3.
RÉDUCTION DE LA PART DE LA POPULATION POUVANT
BÉNÉFICIER DES SUBVENTIONS DES OBJECTIFS
1 ET 2 (NOUVEAUX)
|
-
35-40% de la population par rapport à 51% actuellement.
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4.
L'OBJECTIF Nº1 RESTE PRIORITAIRE
|
-
Environ 2/3 du montant total des Fonds Structurels
-
Application stricte du seuil de 75% du PIB communautaire.
Soutien supplémentaire aux régions avec
un fort taux de chômage.
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5.
UN NOUVEL OBJECTIF Nº 2
|
-
Regroupera les interventions en faveur des autres
régions victimes de difficultés structurelles.
-
Concernera des zones en mutation économique,
des zones rurales en déclin ou dépendantes
de la pêche ou même des quartiers urbains
avec des problèmes.
-
Un nombre limité de zones significatives sera
choisi pour promouvoir une stratégie intégrée
de diversification économique, en particulier
des régions dépendant fortement d'un
secteur.
-
Critères possibles d'attribution de subventions
: chômage, emploi industriel, emploi agricole
et de la pêche, degré d'exclusion sociale.
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6.
OBJECTIF Nº 3: MODERNISATION DU MARCHÉ DU
TRAVAIL ET PRIORITÉ À L'EMPLOI (SYSTÈME
D'ÉDUCATION, FORMATION ET EMPLOI)
|
-
Le développement des ressources humaines comme
élément crucial.
-
Comprendra les régions non intégrées
dans les objectifs nº1 et 2.
-
Quatre domaines d'action : adaptation aux mutations
économiques et sociales, systèmes d'éducation
et de formation continue, politiques actives contre
le chômage et la lutte contre l'exclusion sociale.
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7.
RÉDUCTION DES INITIATIVES COMMUNAUTAIRES
|
-
Limité à trois domaines (il sont plus
nombreux à l'heure actuelle) : coopération
transfrontalière, développement rural
et ressources humaines (lutte contre l'inégalité
dans l'accès au marché du travail).
-
Les ressources engagées pourront être
ramenées à 5% des Fonds Structurels
(9% actuellement).
-
Amélioration des actions innovantes et des
projets pilotes : concentration sur des projets significatifs
et application simplifiée et transparente (1%
des ressources).
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8.
MAINTIENT DU FOND DE COHÉSION
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-
États membres avec un PIB par habitant de moins
de 90% de la moyenne de l'UE.
-
Projets dans les secteurs de l'environnement et des
réseaux transeuropéens en matière
d'infrastructure du transport.
-
Dotation annuelle d'environ 3 milliards d'écus.
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9.
SOUTIEN STRUCTUREL AUX NOUVEAUX PAYS MEMBRES
|
-
Applicable, en principe, à tous les pays adhérants.
-
Augmentation progressive de l'aide annuelle jusqu'à
4% du PIB.
-
Ressources d'environ 45 milliards de pesetas.
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10.
AMÉLIORATION DE LA RELATION COÛT-EFFICACITÉ
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-
Vision à moyen terme. Stratégies de
développement économique et social à
caractère intégré.
-
Simplification des instruments et amélioration
de l'évaluation et du contrôle.
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Source:
Réalisé par Ikei
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L'objectif
de base des Fonds Structurels a été et est encore
le maintien de la cohésion économique et sociale.
Cet objectif sera encore renforcé après l'adhésion
des nouveaux pays candidats, puisque le revenu par habitant de ces
pays est de seulement un tiers du revenu moyen de l'Union européenne.
Son importance peut se retrouver dans les programmes généraux
pour les régions avec un retard de développement (objectifs
1 et 6), pour les régions en déclin (objectif 2),
les zones rurales (objectif 5b), le secteur de la pêche (objectif
5a). De nombreux efforts sont aussi faits dans le domaine de l'emploi
et dans la reconversion industrielle (objectifs 3 et 4). La Commission
a décidé que l'efficacité et la transparence
des Fonds se verraient renforcées si on passait de sept objectifs
à trois et propose que les dépenses des objectifs
1 et 2 (qui seraient redéfinis pour couvrir des zones sous
le coup d'une restructuration économique et sociale) devraient
être concentrés sur 35-40% de la population de l'Union
Européenne en 2006 (contre 51% actuellement).
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Elle
propose d'attribuer aux régions objectif 1 (régions
avec un produit intérieur brut par habitant inférieur
à 75% de la moyenne de l'UE) deux tiers des Fonds Structurels.
On donnera par ailleurs la priorité aux programmes destinés
à l'amélioration de la compétitivité
dans les zones objectif 1 et à la diversification de l'économie
dans les zones objectif 2. On introduire un nouvel objectif 3 pour
les régions non couvertes par les objectifs 1 et 2 qui doivent
adapter et moderniser leurs systèmes d'éducation,
de formation et d'emploi.
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Ce
scénario n'est en principe pas favorable pour notre territoire.
Le maintien des priorités et des ressources de l'objectif
1, ainsi que l'intégration dans le nouvel objectif 2 d'un
ensemble divers d'objectifs, concentrés sur l'encouragement
de la diversification économique et la réalisation
de stratégies d'actions intégrées, permettent
d'envisager une réduction des possibilités d'accès
au financement communautaire de la part des régions industrielles
et au revenu par habitant moyen, telles que la CAPV et Gipuzkoa.
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Le
taux de chômage élevé de notre communauté
(accentué par un taux d'activité inférieur
à la moyenne communautaire), ainsi que la spécialisation
productive dans des activités industrielle avec des perspectives
de faible demande et la présence réduite de nouvelles
entreprises laissent néanmoins de la marge pour envisager,
au minimum, la stabilité des aides structurelles de l'Union
Européenne envers notre territoire dans la prochaine période
de programmation (2000-2006).
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